MEDINA-PÉREZ Rafael

Rafael Medina-Pérez fait partie du “Cuerpo de Seguridad y Asalto” de Cataluña, plus connu sous le nom de “Guardia de Asalto”. Ce Corps de sécurité et d’assaut a été créé en janvier 1932 par le gouvernement de la Seconde République espagnole. Lors de la guerre d’Espagne 1936/1939, ces troupes du Corps de sécurité et d’assaut sont restées dans l’ensemble fidèles au gouvernement de la république en place. C’est pourquoi, l’on retrouve le nom de Rafael Medina Pérez en tant que “Guardia de Asalto” dans le Diario Oficial de la Generalidad de Cataluña numéro 234 de 1937 à la page 730.

Réfugié en France, il se trouve à Figeac dans le Lot avant juin 1940. En avril 1941 il est envoyé au camp de réfugiés pour républicains espagnols d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Le 17 juin 1941, il est livré aux allemands comme prisonnier de guerre et envoyé à Brest, au camp de Sainte-Anne du Portzic.

Il entre en Résistance en août 1941 au sein du Groupe d’action espagnol anti-nazi de Brest. En fin 1941, les actions débutent ; il participe au sabotage d’un transformateur allemand à Landerneau. Le 1er mai 1942, il fait partie de l’équipe d’affichage massif sur les murs des maisons de Brest de propagande anti-Wehrmacht. De plus, comme beaucoup de ses collègues, il participe au collectage de fonds, dans le but de venir en aide aux patriotes espagnols emprisonnés en France et à leurs familles.

En novembre 1942, la structure s’agrandit et devient l’Union Nationale Espagnole - F.T.P de Brest. Il poursuit ses sabotages, sur les véhicules de la Todt aux staffels 8, 20 et 36. En octobre 1943, lors d’une réunion de cadres de l’organisation Todt dans la salle du staffel 36 de Brest, il parvient à rendre inopérant l’appareil cinématographique qui devait servir pour une séance de propagande. Durant toute cette seconde période d’actions clandestines, il diffuse également des tracts anti allemand, rédigés en Français, Espagnol et Allemand.

Fin mars 1944, onze résistants du réseau sont arrêtés à Brest. Se sentant recherché à son tour, Rafael Medina-Pérez quitte la ville. Il descend dans le Sud et et s’installe à Hyères puis à Toulouse jusqu’au 19 août 1944.

En 1948, il travaille comme chauffeur et vit toujours à Toulouse avec son épouse Dolores. Il semble revenir dans les années 50 sur Brest où il réside au Guelmeur.

Publiée le , par Gildas Priol, MERE 29, mise à jour

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Sources - Liens

  • Association MERE29, renseignements aimablement transmis par Claudine Allende Santa Cruz (2020).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Raphaël Madina-Pérez (1622 W).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Raphaël Madina-Pérez (GR 16 P 382363) - Non consulté à ce jour.