MÉRIEN Joseph

Joseph François Marie Mérien est le fils d’une femme au foyer et d’un marin d’état. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est apprenti charpentier tôlier à l’arsenal de Brest. Sans que l’on en connaisse la raison, il est licencié en juin 1940, au début de l’Occupation. Après plusieurs mois de chômage, Joseph Mérien entre au service vicinal pour quelques mois, de février à juin 1941. À la fin de l’été 1941, il se fait embaucher comme surveillant à l’école de Ploudalmézeau.

Sans que l’on sache par quel recruteur et selon ses dires ; Joseph Mérien aurait donné son adhésion en septembre 1943 à la Résistance cantonale de Ploudalmézeau, affiliée au mouvement Défense de la France (D.F). Le mois suivant, il change à nouveau d’emploi et intègre les effectifs de la gendarmerie en tant qu’élève gendarme. Mais il est rapidement remercié car ayant un frère [1] réfractaire au Service du travail obligatoire (S.T.O). En janvier 1944, c’est à son tour d’être convoqué pour le S.T.O. Joseph Mérien imite son frère et devient lui aussi réfractaire. Il passera les prochains mois dans diverses fermes du secteur.

À la constitution des groupes de combat à l’été 1944, avec son frère Corentin, ils font partie des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Il sont affectés au 1er Groupe de la 1ère Section de la 1ère Compagnie en tant que soldats.

Composition du groupe :
 ADAM François
 BIZIEN Henri (tué le 15 septembre)
 BRIS Eugène
 COLIN Jean
 COLIN Yves
 DERRIEN André
 HUET François
 JAOUEN Yves
 KERLEROUX François
 KÉRRÉNEUR René
 LE CORRE Mathieu (chef de groupe)
 MÉRIEN Corentin
 MÉRIEN Joseph
 WIMEL Louis

Après avoir perçu leur dotation en armes, Joseph Mérien et ses camarades sont déployés. Ils participent aux opérations de Libération dans le canton de Ploudalmézeau avant d’être engagés à la réduction de la poche du Conquet jusqu’en septembre 1944.

La libération du secteur acquise et démobilisé des F.F.I fin septembre 1944, Joseph Mérien contracte un engagement dans l’armée française en octobre à Landerneau. Il est affecté dans le génie. En novembre 1946, il retourne à la vie civile.

Joseph Mérien épouse Jacqueline Claireaux (1926-1998), le 8 août 1949 à Lambézellec.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

1er Groupe de la 1ère Section de la 1ère Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau

Sources - Liens

  • ANDRÉ Jacques, Le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, à compte d’auteur, Brest, 2003.
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Joseph Mérien (1622 W).

Notes

[1Il s’agit probablement de son grand-frère Jean Mérien (1920-2010), en âge d’être requis.