Rafle à Plouescat [80e]

Jeudi 2 mai

Description

À la suite des arrestations du 10 avril 1944, les Allemands cherchent à démanteler la résistance dans le secteur de Plouescat. Après quelques jours à traquer les responsables, en vain, l’occupant opte pour une rafle ciblée. Ceci est rendu possible par la découverte lors de la première perquisition, d’une liste de noms. Le 2 mai 1944, les Allemands se présentent à Plouescat et arrêtent Louis L’Aminot, François L’Azou, François L’Azou, Jean-Marie L’Azou, Yves L’Azou, Paul Oupier, Yves Piriou, François Pleiber, François Porhel, Jean-Louis Séité et Vincent Toullec, tous membres des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I).

Dans le village, d’autres personnes sont arrêtées arbitrairement durant la journée. Des munitions seront trouvées chez Emile Boucher, tandis que 7 autres personnes sont maintenues en détention, pour différents motifs. Les F.F.I et les civils sont conduits à Brest pour y être interrogés. Ils sont alors tous internés à la prison de Pontaniou. Les civils sont relâchés quelques jours plus tard mais pour les F.F.I, le calvaire est tout autre. Les camarades d’infortune sont transférés au camp Marguerite à Rennes le 13 juin 1944. Placés dans le dernier convoi quittant Rennes à l’approche des américains le 3 août 1944, certains il parviennent à s’enfuir en sautant du train lors d’un court arrêt à Saint-Mars-du-Désert en Loire-Inférieure, dans la nuit du 3 au 4 août 1944. Durant l’évasion, Jean-Marie L’Azou est blessé par balles avant d’être achevé avec trois autres fuyards. Ceux qui n’ont pu s’échapper, seront déportés en Allemagne. François Porhel y succombera de maladie et mauvais traitement.