PORHEL Joseph

Joseph Marie dit Job Porhel est né à Kervangant en Plounévez-Lochrist. Durant la Première Guerre mondiale, son frère aîné François est tué en 1915. Joseph Porhel travaille comme ferblantier et réside rue de Pont-ar-Rest au bourg de sa commune natale, tandis que son frère Paul est gendarme.

En 1920, alors qu’il doit effectuer son service militaire au 3ème régiment de Dragons (3e R.D), le Plounévézien est réformé avec une pension d’invalidé de 15 %, pour des problèmes de santé.

Il épouse la cuisinière Jeanne Goarant (1900-1979), le 30 avril 1924 à Plounévez-Lochrist. Le couple n’aura pas d’enfant. Dans les années 1920, il devient mécanicien en cycles et intègre le comité des fêtes de Plounévez-Lochrist. Il est condamné à plusieurs reprises pour délit de chasse sans permis, la nuit et en temps prohibé avec saisie de l’arme. Il semble ensuite faire évoluer son commerce en un garage automobile. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas mobilisable car réformé. Son neveu François Porhel (1922-1963), s’engagera par contre dans les Français Libres.

En mars 1944, la Résistance locale recrute des patriotes afin de constituer un groupe de combat prêt à prendre les armes quand l’heure de la Libération viendra. Très bon tireur, il gagnera régulièrement aux concours locaux de tir, Joseph Porhel est contacté. Il accepte et rejoint dès lors le Groupe F.F.I de Plounévez-Lochrist, qui dépend des F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat. Il participe à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance, à la collecte de renseignements sur les troupes allemandes, leurs cantonnements et les ouvrages fortifiés du secteur.

Les choses s’accélèrent après le débarquement en Normandie. Le Demi Bataillon F.F.I des cantons de Guissény et Plouescat prend forme. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, Joseph Porhel participe à la réception du parachutage d’armes à Kerveguen ar Groaz en Lanhouarneau et au transport jusqu’à Plounévez-Lochrist d’une partie du chargement. Le 4 août 1944, l’unité réceptionne des parachutistes S.A.S du 3e R.C.P mais dans l’effervescence, Joseph Porhel se fait une entorse. Voulant tout de même aider, il est mis comme garde au Poste de Commandement puis ensuite garde de prisonniers durant la durée des opérations dans le canton jusqu’au 24 août. A partir de cette date, il sert en seconde ligne au ravitaillement de la compagnie et à la sécurité du canton. Joseph Porhel est démobilisé fin septembre 1944 et rendu à la vie civile.