GARNIER Hugues

Hugues Garnier est étudiant dans les années 1930 à Brest. Il réside au 113 rue de Siam en 1939, avant de partir faire son service militaire au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale (R.I.C).

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il se trouve encore sous les drapeaux. Fait prisonnier en juin 1940, il est interné à la caserne Jeanne d’Arc de Compiègne, transformée en fronstalag. Hugues Garnier s’évade la première semaine du mois de septembre 1940 et parvient à passer en zone libre. Il se rapproche alors de l’Armée française dans la région de Châteauroux où il reste en faction jusqu’au mois de décembre. Fraîchement démobilisé, Hugues Garnier est rejoint par sa fiancée Jeanne Nicol [1], qu’il épouse le 18 janvier 1941 à Châteauroux. Le jeune couple descend dans le sud de la France et s’installe à Toulon. Hugues Garnier y trouve un emploi à l’arsenal mais le 5 mai 1941 c’est le drame, son épouse âgée seulement de 19 ans décède. Hugues Garnier reste encore quelques mois sur place avant de regagner Brest en 1942. Revenu dans la Cité du Ponant, il trouve du travail dans un commerce.

À partir du second semestre de l’année 1943, il intègre le mouvement de Résistance Défense de la France (D.F) de Saint-Pierre-Quilbignon. Hugues Garnier a pour rôle la diffusion de la presse clandestine du mouvement, qu’il récupère chez Herveline Rioual.

En 1944, à la formation des F.F.I, il est recruté au sein du Groupement cantonal Brest-Ouest. Son instruction militaire et son grade de caporal en font une recrue intéressante en prévision des combats de la Libération. Après le débarquement de Normandie, les F.F.I de ce groupement sont répartis en unités combattantes. Hugues Garnier est affecté à l’État-Major de la Compagnie Dixmude.Il participe à la préparation des combats et à l’organisation de son unité. Début août 1944, il fait partie de l’équipe de réception du parachutage d’armes prévu pour la région Ouest de Brest mais il n’y aura aucun largage. Le 8 août 1944, il est blessé par balle à la main et à l’épaule lors d’une opération dont on ignore à peu près tout. L’opération aurait consisté à l’attaque d’un poste Allemand à Kérourien (Kerouzien ?) en Ploumoguer. Ces blessures ne semblent pas être graves dans la mesure où Sébastien Ségalen, son commandant de compagnie, déclare qu’Hugues Garnier a continué son action F.F.I avec l’unité.

À la dissolution des F.F.I fin septembre 1944, Hugues Garnier retrouve la vie civile et épouse Yolande Rouault, le 28 août 1946 à Chaville dans les Hauts-de-Seine. Il travaille après guerre comme Horloger-bijoutier à Brest.

La sépulture de Hugues Garnier se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre-Quilbignon à Brest [Carré 03AC Rang 11 Tombe 04]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Chassé, iconographie (2020).
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E266) et liste électorale de 1939 (1K91).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Hugues Garnier (1622 W 37).
  • La Dépêche de Brest, éditions du 25 mai 1941, 6 juillet 1941, 13 juillet 1941 et 4 mai 1942.
  • Brest Métropole, service du cimetière, sépulture de Hugues Garnier.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Hugues Garnier (GR 16 P 243973) - Non consulté à ce jour.

Notes

[1Née le 3 février 1922 à Brest.