LE GOT Noël

Noël Désiré Marie Le Got suit des études à l’École pratique d’industrie de garçons à Brest. Sous l’occupation allemande, il travaille à la maison Branellec Frères.

Très probablement contacté dans le courant de l’année 1941 par les agents rennais de la Mission Lenoir, Noël Le Got accepte d’intégrer cette structure clandestine, dépendante du Service de renseignement Kléber. Lui aurait été confiée la responsabilité du secteur de Brest, avec pour mission de recruter des agents. L’objectif que se fixe cette mission est l’aide aux passages de la ligne de démarcation à Vierzon des courriers ou militaires français voulant rallier la Zone libre. Rapidement, la structure évolue et cherche à collecter des renseignements d’ordre militaire sur l’armée allemande. Noël Le Got recrute vraisemblablement Jeanne Thébault fin 1941 puis son amie Yvonne Balch au début 1942.

En janvier 1943, il cesse de travailler pour Branellec Frères et retrouve un emploi à partir de mars 1943, en qualité de technicien, à la maison T.E.C. Le même mois, il recrute Alphonse Moysan tandis que Jeanne Thébault quitte le réseau suite à son départ sur Quimper. Toujours en mars 1943, le chef du réseau, Georges Lapouge, quitte la France pour Alger. Le réseau Lenoir-Roy bascule dès lors en partie sous gestion du réseau Manipule. La collecte de renseignements se poursuit mais désormais, c’est au B.C.R.A que sont transmises les informations. Noël Le Got recrute en juillet 1943 le pharmacien Louis Sparfel, bénéficiant de sa proximité avec l’occupant pour obtenir des informations.

Le réseau Manipule dispose de plusieurs branches à Brest et plusieurs groupes sont actifs, visiblement sans se connaître. Quand le sous-réseau Max est démantelé entre septembre et novembre 1943. les agents du sous-réseau 57, dont fait partie Noël Le Got, basculent alors au service du réseau Samson. Nous ignorons cependant la fréquence, la teneur et les modalités des liaisons. À l’été 1944, Noël Le Got ne semble pas intégrer les F.F.I et ne participe pas aux combats de la Libération.

Pour son engagement clandestin, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de bronze et la médaille de la Résistance française en 1945. Il reçoit ultérieurement la médaille commémorative des Services volontaires dans la France libre et se voit élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur, en novembre 2014.

La sépulture de Noël Le Got se trouve dans le cimetière de Kerfautras à Brest [Carré 45 Rang 07 Tombe 09]

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Noël Le Got (1622 W 47).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 20/10/1945).
  • DUCOUDRAY Marie, Ceux de Mannipule - un réseau de renseignement dans la Résistance en France, éditions Tirésias, Paris, 2001.
  • La Dépêche de Brest, édition du 3 avril 1940.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Noël Le Got.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossiers individuels de Résistant de Noël Le Got (GR 16 P 356138 et GR 28 P 4 121 28) - Non consultés à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.