HENRY Marcel

Marcel Henry est né par hasard en région parisienne. Il est le fils d’un cheminot en poste à Brest. La famille réside au 72 rue Yves Collet. Après ses études, il entre à l’Arsenal comme ouvrier photographe à l’atelier du livre et de ronéotypie de la Direction des armes navales (D.A.N). Marcel Henry épouse Jeanne Louarn (1919-1997), le 9 septembre 1938 à Brest et de cette union naîtront cinq enfants entre 1939 et 1953. Le jeune couple emménage alors au 9 rue Richelieu.

Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, le photographe brestois est incorporé comme soldat de 2ème classe au 234ème Régiment d’artillerie lourde divisionnaire (234e R.A.L.D). Son activité et ses affectations sont inconnues durant la drôle de guerre et la Campagne de France en 1940. Il est cependant fait prisonnier le 17 juin 1940 et interné durant près d’un an en stalag. Marcel Henry est libéré le 19 mai 1941, sans doute grâce à son statut d’ouvrier qualifié de l’Arsenal. De retour à Brest, il retrouve son épouse et réintègre aussitôt son poste.

Dans le second semestre de l’année 1941, il est approché par Yves Le Faou pour participer à des collectes de fonds pour venir en aide aux familles des ouvriers-militants arrêtés. Sa contribution est positivement remarquée par le Parti communiste français clandestin (P.C.F), qui ne tarde pas à lui demander d’autres services. Sans forcément avoir conscience d’intégrer le Front national (F.N), Marcel Henry et son collègue Alphonse Lavanant vont prélever, quand ils le peuvent, différents matériels d’imprimerie (stencils, papiers calques, papiers Ozalid, etc...) pour les remettre aux militants pour leur propagande clandestine. Il semble également que les deux ouvriers aient, à certains moments, ronéotypé des tracts pour le F.N. Ces activités ne peuvent être qu’occasionnelles de par la présence d’allemands dans leur service. En octobre 1942, après la vague d’arrestations dans le milieu de la Résistance communiste, Marcel Henry est de nouveau sollicité, cette fois pour établir des fausses pièces d’identité. Pour cette tâche, il est une nouvelle fois aidé par Alphonse Lavanant.

L’activité clandestine de Marcel Henry semble se poursuivre en 1943 et 1944, sans plus de précisions. Il ne prend pas part à des actions armées et n’intègre pas d’unité combattante au moment de la Libération. Après les combats, il reprend son poste à l’Arsenal. Pour son action clandestine patriotique, Marcel Henry reçoit une lettre de remerciement par le Secrétaire d’état aux Forces armées en 1948. Après sa carrière à l’arsenal, il prend sa retraite en septembre 1970.

La sépulture de Marcel Henry se trouve dans le cimetière de Kerfautras à Brest [Carré 44, Allée 10, Rang 25]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Sources - Liens

  • Famille Henry, informations et iconographie (2022).
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (2E181) et liste électorale de 1939 (1K91).
  • Bibliothèque nationale de France, liste officielle (n°4) de prisonniers français, août 1940.
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la Résistance de Marcel Henry (1622 W 53).
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de Marcel Henry.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Marcel Henry (GR 16 P 290392) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.