SICHE Goulven

Goulven Marie Siche est artisan cimentier-maçon de profession. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il sert en tant que sapeur mineur de 1ère classe au 128ème Bataillon du génie. Sa tenue au front lui vaut d’être cité à l’ordre du Régiment en ces termes :

« Par votre héroïsme, par votre esprit de sacrifice, par votre volonté de tenir coûte que coûte, vous avez sauvé l’honneur en combattant jusqu’à la fin. Vous avez compris qu’il vaut mieux mourir que d’abandonner son poste, ses armes, ses chefs. Depuis la Somme, sur l’Oise, sur la Marne, sur la Seine, après la Loire, jusqu’au bout, malgré vos souffrances et votre fatigue, vous avez donné le plus bel exemple de ce que peut le moral de Français épuisés peut-être : abattus jamais. » [1]

Lors des combats, l’un de ses frères est grièvement blessé, perdant l’usage de son bras gauche. Goulven Siche est démobilisé après l’armistice, il regagne alors le Finistère et reprend sa vie civile de maçon à la campagne.

Il semble avoir été contacté en septembre 1943 par Jean Morvan de Ploudaniel, pour intégrer l’effectif théorique de volontaires prêts à prendre les armes en cas d’insurrection nationale. Goulven Siche donne son adhésion et participe à la collecte de renseignements sur les positions ennemies du secteur.

Goulven Siche épouse Jeanne Bourrigan (1912-1968), le 9 mai 1944 à Kernouës.

Peu de temps après, une partie de ses supérieurs dans la Résistance sont arrêtés dans la nuit du 2 au 3 juin 1944. L’effectif cantonal est désorganisé, le groupement communal de Ploudaniel passe sous les ordres d’Augustin Salou. Tant bien que mal les unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) se mettent en place dans le secteur.

Goulven Siche est affecté comme chef de groupe (et peut-être comme chef de section) à la Compagnie de Ploudaniel intégrée au Demi Bataillon F.F.I du canton de Lesneven. Les armes sont parachutées dans la nuit du 2 au 3 août 1944 au maquis entre Kerisquin et Kervillon. De par son expérience militaire, Goulven Siche forme de manière rudimentaire ses hommes avant les combats.

Il participe également au sabotage de deux voitures allemandes dans le bourg de Ploudaniel le 7 août au matin. Avec son unité, Goulven Siche participe aux opérations militaires de Libération du secteur de Lesneven avant d’être déployé plus à l’ouest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944. Il participe ensuite aux opérations de nettoyage et de récupération de matériels sur zones de combats jusqu’à sa démobilisation des F.F.I, fin septembre 1944.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Goulven Siche (1622 W 86).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs du demi Bataillon F.F.I de Lesneven.
  • La Dépêche de Brest, édition du 26 octobre 1940 et 20 mai 1944.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de Goulven Siche (GR 16 P 547741) - Non consulté à ce jour.

Notes

[1La Dépêche de Brest, édition du 26 octobre 1940, page 3.