Gabriel Eugène Baptiste Le Gall étudie à l’École pratique d’industrie et de commerce de Brest jusqu’en juin 1941. À compter de ce mois, il reste au domicile familial de Créach Bian à Brignogan où il suit des cours par correspondance.

La résistance locale semble l’avoir contacté en septembre 1943. Gabriel Le Gall intègre alors le mouvement Défense de la France (D.F). Il participe à la diffusion de la propagande ainsi qu’à la collecte d’informations sur les positions ennemies de son secteur. À l’implantation des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) dans la région en 1944, il est incorporé au groupement cantonal de Guissény et Plouescat. En prévision des combats, il est affecté à la section F.F.I de Brignogan-Plages, sous les ordres d’Yves Postec. Il semble avoir été présent aux parachutages d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944.

Lors de l’insurrection générale, Gabriel Le Gall participe aux combats de la Libération du secteur Guissény-Plouescat et de la région de Lesneven. Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.

Démobilisé fin septembre 1944 lors de la dissolution des unités F.F.I, il ne tarde pas à contracter un engagement volontaire pour trois ans dans la Marine nationale en décembre 1944. Il y suit alors une spécialisation en radiotélégraphie. Après guerre, il épouse Marcelle Refloch (1927-1991), et de cette union naîtra un enfant. En 1954, il est toujours au service de la France, il change cependant d’arme en intégrant l’Armée de l’air. Il poursuit sa carrière et obtient la médaille militaire et le grade de sergent-chef avant de prendre sa retraite. Il pose alors définitivement ses valises au 14 rue du Créach à Plounéour-Trez.