LE BIHAN Armand

Armand Eugène Le Bihan épouse Bernadette Robin (1906-1979), le 26 mai 1929 à Névez et de cette union naît l’année suivante leur fils Eugène (1930-1989). Avant guerre, la famille réside 1ère Venelle Kéravel à Brest. Armand Le Bihan travaille au port de commerce comme charpentier-métallo chez Dubigeon. Militant syndical à la Confédération générale du travail (C.G.T), il aurait adhéré au Parti communiste français (P.C.F) en 1936 ou 1937. Son parcours, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939 à la débâcle de 1940, n’est pas connu.

En février 1942, Armand Le Bihan entre en résistance et renoue des contacts avec le P.C.F, désormais clandestin. Il en diffuse la propagande et notamment celle du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (F.N), qu’il reçoit entre autres par Jean Masson. Il fait partie du groupe de communistes chargé de protéger la manifestation des ménagères, organisée par les femmes communistes, le 28 avril 1942. Versé aux Francs-tireurs et partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest, Armand Le Bihan aurait participé à des sabotages de matériels sur son lieu de travail (lesquels ?).

Le 5 octobre 1942, lors de la vague d’arrestations qui touche la résistance communiste à Brest, Armand Le Bihan est arrêté avec Léon Coquart. Des soupçons sur son activité communiste pèsent sur lui, notamment par les aveux obtenus auprès de Jean Masson. Interné au château de Brest, le charpentier-métallo est transféré à Rennes fin janvier 1943. Interné à la prison Jacques Cartier, il passe en jugement et bénéficie d’un acquittement, faute de preuve et d’aveux retenus contre lui. Armand Le Bihan est remis en liberté le 12 février 1943.

Il semble être retourné ensuite à Brest mais l’on ignore son parcours durant le reste du conflit. Eugène Kerbaul indique qu’Armand Le Bihan aurait repris la résistance en faisant cette fois du renseignement. Ceci n’est pas confirmé par l’intéressé lui même dans ses divers dossiers administratifs d’homologations. Après guerre, la famille est sinistrée totale, ayant perdu son logement durant le siège de Brest. Elle réside alors un temps en baraque au Bouguen Ouest avant de retrouver un logement au 5 rue des Cornouailles.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’Armand Le Bihan (1622 W 61) et rapport de police du 24 novembre 1942 (200 W 70).
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (11E25) et fonds F.N.D.I.R.P (87S).
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), édition à compte d’auteur, Paris, 1985, pages 240 et 241.
  • KERBAUL Eugène, Chronique d’une section communiste de province (Brest, janvier 1935 - janvier 1943), édition à compte d’auteur, Paris, 1992.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant d’Armand Le Bihan (GR 16 P 346361) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.