QUILLIEN François

François Guillaume Quillien effectue sa scolarité à l’école publique de Loperhet. Il obtient son certificat d’études primaires en 1927, avant de poursuivre ses études à l’école publique des garçons Jules Ferry à Landerneau où il suit des cours complémentaires. Il passe avec brio le concours d’admission de Maistrance en 1930 puis intègre l’école des spécialités militaires de Brest. S’ensuit une carrière dans la Marine nationale qui l’amène de Brest à Dakar avant un passage à l’École navale à Brest et une formation de sous-marinier à Bizerte qu’il valide en 1939. Affecté sur le sous marin Sirène (Q123) à la sortie de cette instruction, le finistérien participe aux opérations militaires à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale.

Après l’armistice de juin 1940, il reste à son poste dans la Marine nationale et épouse Marie-Thérèse Herrou, le 18 septembre 1940 à Toulon en Zone libre. Sa femme résidera à Casablanca durant la guerre. En janvier 1941, François Quillien est affecté au sous-marin Vénus (Q187), sur lequel il est promu Premier maître timonier à compter d’octobre 1941. Après le sabordage de la flotte à Toulon, le 27 novembre 1942, François Quillien n’est pas mis en congés d’armistice. Versé en juillet 1943 au Service central hydrographique de la Marine à Paris, il revient de temps en temps voir sa famille, installée depuis quelques années à Landerneau.

Sans que l’on puisse l’établir avec certitude, François Quillien aurait été recruté en octobre ou novembre 1943 à Landerneau par Jean Cloarec, œuvrant pour le réseau Ronsard-Marathon. Dès lors, l’exilé parisien participe aux liaisons entre la capitale, où se trouve la centrale du réseau, et la région brestoise à la fréquence d’un voyage tous les dix jours en principe. Il transporte les informations collectées et délivre les messages ou correspondances clandestines. François Quillien enrôle également son beau-frère Marcel Pellé pour l’épauler dans ses tâches. Après le démantèlement du réseau à Landerneau fin mai 1944, nous ignorons l’activité de François Quillien jusqu’à la Libération.

Souffrant depuis plusieurs années d’une grave maladie et ne s’étant pas ménagé durant la clandestinité, François Quillien est hospitalisé au Val de Grâce dans un état très alarmant en janvier 1945. L’armée fait revenir sa femme en urgence depuis Casablanca le 24 février car son état ne laisse plus aucun espoir. Quelques heures avant son décès, Jean Cloarec vient à son chevet pour lui apprendre sa nomination au grade d’Officier des Équipages de 2ème Classe.

À titre posthume, François Quillien est décoré de la médaille de la Résistance française en septembre 1945 et de la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de vermeil en novembre 1945 après avoir été cité à l’ordre de la division par le Général de Gaulle. La mention Mort pour la France lui est attribuée par décision du Ministre des Armées en avril 1946 tandis qu’il est promu sous-lieutenant en 1947.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant de François Quillien (GR 16 P 495756), aimablement transmis par Fabrice Bourrée de la Fondation de la Résistance (2022).
  • Ordre de la Libération, mémoire de proposition de décoration, aimablement transmis par Mathieu Blanchard (2023) et registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 09/09/1945).
  • Mémorial des officiers de Marine, notice synthétique de François Quillien.
  • La Dépêche de Brest, éditions du 5 juillet 1927, 25 septembre 1930 et 29 septembre 1930.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’attribution de la mention Mort pour la France de François Quillien (CC8 62 J 11321) - Non consulté à ce jour.