LE BAIL Marcel

Marcel Le Bail est le troisième fils d’une ménagère et d’un terrassier. Il est adopté comme pupille par la Nation en 1924. Devenu manœuvre spécialisé, il épouse Suzanne Le Bozec (1916-1957), le 25 février 1939 à Paris dans le 15ème arrondissement et de cette union naît leur fils Roland.

Nous ignorons presque tout de l’objet de sa présence dans la région brestoise durant la Seconde Guerre mondiale. Au moment des combats à l’été 1944, il semble prendre le maquis du côté du Drennec.

Le 13 août 1944, Marcel Le Bail intègre la Section spéciale Pengam (SSP) à Landerneau. À partir du 20 août jusqu’au 29 août, la section combat dans la région de Loperhet puis de Plougastel-Daoulas aux côtés des troupes américaines. Après une rapide liaison avec les F.T.P de la Compagnie Michel dans le secteur de Ploumoguer, la S.S. Pengam revient à Landerneau et pousse vers Le Relecq-Kerhuon. Début septembre 1944, ils sont aux portes de Brest et c’est aux côtés de la 1ère Compagnie F.F.I de Fusiliers-Marins de Brest, que la S.S.P participe aux combats de réduction de la poche allemande de Brest. Ils font partie des rares groupes à combattre dans les rues de la Cité du Ponant.

L’unité effectue des opérations de nettoyage depuis la place de Strasbourg vers l’Octroi. Le 10 septembre 1944, des parachutistes allemands tiennent une position dans un immeuble à l’angle des rues Navarin et Jean Jaurès. Le combat s’engage mais rapidement Jacques Dolou est blessé. Quelques minutes après, une vingtaine de prisonniers sont faits au niveau de la rue Kerfautras. Ils sont ramenés en haut de la rue pour être remis aux américains à l’exception de trois allemands, deux officiers et un feldwebel.

Ces trois allemands sont envoyés par les F.T.P pour négocier la reddition du nid de résistance allemande de Saint-Martin. La réponse est claire, les allemands ouvrent le feu sur leurs propres hommes et les résistants. Jacques Dolou est de nouveau blessé, plus sérieusement cette fois-ci. Un des trois allemands est envoyé sous les tirs pour le mettre à l’abri, il est également blessé. Vers 20 heures, Marcel Le Bail et Paul Bruera tentent alors de lui venir en aide mais ils sont tous les deux mortellement touchés au niveau de l’angle des rues Turenne et Jean Jaurès.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives de Paris, registres d’état civil (15N 235 et 15M 367).
  • Geneanet, arbre généalogique de Marcel Le Bail (par Philippe TRZESIEN).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, journal de marche de la Section spéciale Pengam.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 354462) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossiers d’attribution de la mention Mort pour la France à Marcel Le Bail (AC 21 P 71142) - Non consulté à ce jour.