FLAMANC Goulven

Goulven Flamanc réside au 14 rue Turgot chez ses parents. Il suit les cours de l’École militaire préparatoire technique de Tulle et contracte un engagement pour cinq ans dans l’Armée française en avril 1941. Affecté au 6ème Régiment de Cuirassiers à Limoges, Goulven Flamanc est mis en congés d’armistice à la fin 1942 après l’invasion de la Zone Sud par l’Armée allemande. Il rentre alors à Brest, retrouve sa famille et se fait embaucher comme ouvrier de l’arsenal à la buanderie de la Marine à Lambézellec.

Sur recrutement de Georges Dauriac, il donne son adhésion au mouvement de Résistance Défense de la France (D.F) en juillet ou octobre 1943. Goulven Flamanc est en étroite relation avec des membres du groupe Action Directe, notamment Roger Pétron qui semble être son chef. Il participe à la diffusion de la propagande du mouvement par des tracts et journaux clandestins. En octobre 1943, après l’arrestation d’Alice Coudol, il participe à l’enlèvement du dépôt d’armes et munitions qu’elle avait constitué à Kéroriou. Le stock fut entreposé temporairement à Kérellé en Lambézellec avant leur utilisation extérieure. Outre ces actions, il fournit des renseignements militaires sur les défenses allemandes de la périphérie de Brest, en particulier sur la batterie de D.C.A de Kérédern et sur le fort de Penfeld à Guilers. Dans le premier semestre 1944, il assiste aux séances d’’instruction au maniement des armes et explosifs prodiguées par Louis Beaufrère, dans une maison de la rue Dixmude à Saint-Marc.

Coupé de ses contacts suite à différentes arrestations au printemps 1944, Goulven Flamanc cesse temporairement ses acticités clandestines. Avec l’évacuation de Brest en août 1944, il rejoint avec sa famille Saint-Renan. Ses parents s’établissent à Ty-Colo tandis que Goulven et son cousin Jacques Flamanc prennent la direction de Tréouergat avec quelques amis patriotes. Parvenu au Poste de Commandement du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, ils sont versés au 3ème Groupe de la 1ère Section de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan. Goulven Flamanc prend durant quelques jours la tête du groupe avant que le commandement ne passe, entre le 22 et 25 août 1944, à Alain Le Guen. Probablement car ce dernier est le plus âgé du groupe.

Composition du groupe : (11 soldats F.F.I )
 BÉLEC François
 BRENTERC’H Louis
 CHALM Honoré
 FLAMANC Goulven (1er chef du groupe)
 FLAMANC Jacques
 LAGADEC Joseph
 LE GUEN Allain (2ème chef du groupe) ✝
 LUCHT Raymond
 MARZIN Berthier
 MÉNEZ François
 PAUGAM Robert

Avec son unité, Goulven Flamanc participe aux opérations de réduction de la poche allemande du Conquet. Il combat dans la région de Saint-Renan, Ploumoguer, Plouzané, Locmaria-Plouzané et Plougonvelin jusqu’à la reddition complète du secteur le 10 septembre 1944. L’unité est ensuite affectée au nettoyage des zones de combat et des fortifications allemandes ainsi qu’à la sécurité dans les communes libérées.

À la dissolution de son unité après la Libération de Brest, il contracte un engagement dans l’Armée française au 48ème Régiment d’Infanterie en reconstitution à Landerneau. Il est ensuite versé au 19e régiment de dragons de Pontivy et déployé sur la poche de Lorient. Après la fin du conflit, il se porte volontaire pour l’Extrême Orient et l’Indochine de juin 1945 à janvier 1949. Il poursuit ensuite dans l’Armée et se voit affecter au 503e régiment de chars de combat (R.C.C) à Mourmelon-le-Grand dans les années 50. Goulven Flamanc épouse Madeleine Moreau, le 5 avril 1952 à Reims. Après six ans d’union, le couple divorce, Goulven Flamanc épouse alors en secondes noces Marie Le Lay.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Flamanc, iconographie (2015).
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E/P62).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Goulven Flamanc (1622 W 51).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Goulven Flamanc (GR 16 P 225153).
  • Musée du Ponant à Saint-Renan, archives de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.